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Dans la gueule du loup...
19 septembre 2008

Lune Bleue - 23 -

23, mon numéro porte bonheur ^^ Voici un autre morceau de mon roman. L'histoire va bientôt se relancer, Diane n'aura jamais le temps de souffler eh eh. J'ai bien avancé pour le tome 2, j'ai dépassé la 100e page pour vous donner une idée...bien sûr, la quantité ne veut rien dire, mais au moins, je continue sur ma lancée.

Bonne lecture à vous ;)

Ceiling_Schnolf_by_TaniDaReal

_Tenez-moi au courant des suites de l’enquête ! qui sait, je pourrai peut-être vous aider.

_Pourquoi pas ? Saluez votre frère pour moi, il m’a bien aidé.

_Je lui dirais. Oh pendant que j’y suis !

J’ai fait mine de monter sur les marches du wagon quand Amina s’est mise à fouiller sa poche de blouson.

_Tenez. J’ai cru comprendre qu’elle vous plaisait.

Elle m’a alors tendu la fameuse petite poupée de chiffon qui pendait habituellement au bout de son rétroviseur.

_C’est un cadeau de votre grand-mère, je ne peux…

_Elle en fait treize à la douzaine, rassurez-vous. Et puis, elle pourrait bien vous protéger. La poupée hein, pas ma grand-mère.

J’ai eu un rire nerveux en acceptant de la prendre et je me suis amusée face au visage mutin de cette poupée qui n’avait que deux points à la place des yeux et un trait pour le sourire.

_C’est gentil, merci.

_Pas de quoi. Faites tout de même attention à vous. Vous chassez un psychopathe…et ce sont bien les plus dangereux.

Je l’ai observé un instant en laissant la place à un couple pour monter dans le train.

_Je sais me défendre. Mais merci de vous inquiéter.

Le contrôleur est alors monté sur le quai. Il était temps pour moi de gagner ma place au centre du wagon. J’ai salué ma collègue de travail, sa poupée de chiffon en main, et j’ai traversé l’allée centrale, mon sac à l’épaule.


A peine le train quitta-t-il la gare, que j’ai déballé la sacoche contenant mon ordinateur portable. La wifi environnante était faible cependant, j’ai pu me connecter au serveur central de la police pour rechercher la fiche de renseignement sur le lieutenant Amina Valorez. Cela a mis plusieurs minutes mais son visage est bientôt apparu au-dessus de son uniforme de l’école de police.

« 29 ans, célibataire… française… elle a tôt fait de cacher ses origines …étrange qu’elle me l’ait avoué d’ailleurs… »

C’était un bon flic, reconnue pour ses qualités, parfois critiquée pour son non respect de certaines règles… ce n’était pas étonnant que l’on se soit si bien entendue pour notre première rencontre.

« Qu’est-ce que tu caches Amina ? »

J’ai fixé ce visage figé sous le képi et j’ai repensé à la Bible qui se tenait cachée sous mes vêtements au fond de mon sac. Elle avait dit avoir l’habitude…elle avait déjà donc croisé ce genre d’artifice auparavant…

« Ce n’est pas pour rien que Mulosky adorait cette église de la Miséricorde…pour un homme qui cherchait sans cesse à se faire pardonner de ses erreurs passées… »

Je me suis appuyée le menton sur la main, pensive. Le train continuait sa route et me ramenait rapidement à la maison, mais je n’étais plus certaine de ne pas vouloir quitter la Vallée. Quelque chose me chiffonnait, encore…


Je suis arrivée sur le quai alors que la nuit commençait à tomber. J’ai regardé autour de moi mais je savais que personne n’était venu à ma rencontre. Tout le monde travaillait et j’aurais de toute façon râlé pour la forme. J’ai simplement retrouvé ma voiture garée au parking des voyageurs et j’ai conduit sans avoir réellement l’envie de rentrer chez moi.

J’ai donc changé de route et je suis allée rejoindre un autre parking, fermé celui-ci aux visiteurs impertinents. J’ai montré ma carte de police au gardien de sécurité qui m’a poliment salué et je suis descendue au dernier étage de l’hôpital, les mains dans les poches.

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