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Dans la gueule du loup...
14 octobre 2008

Lune Bleue - 29 -

Voilà donc la suite de l'histoire ^^ J'espère qu'avec tout ça, vous n'avez pas perdu le fil, car ça va aller en se complexifiant j'en ai peur.
Si ça vous intéresse, le premier chapitre de Cérès Univers a été posté. Il est très long, c'est vrai, mais tout devrait être plus court pour la suite. Disons que je me suis emballée, comme d'habitude...

Bonne lecture à vous ;)

Werewolf_Bdef par Slothello : ici

_Pourquoi ne suis-je pas surpris que tu ne m’aie pas appelé tout de suite ? a-t-il déclaré en faisant claquer sa portière.

 _Le gratin de Viviane était bon ?

 _A ton avis ? railla-t-il avant de redevenir sérieux, comment va Alain ? il supporte l’affaire ?

 _Pas trop non. Ils ont réussi à voler le squelette quasiment sous son nez, il a du mal à le digérer. Tu as les vidéos ?

Il les a brandi avec fierté mais a refusé de me les donner, encore vexé à l’idée que je puisse continuer à enquêter sans lui.

 _Tu n’étais pas censée rentrer chez toi ? t’as dormi combien d’heure la nuit dernière ?

 _Assez pour tenir le coup. Allez, donne.

 _Niet, pas cette fois. Tu es crevée, tu as des cernes énormes sous les yeux. Va dormir.

 _Mais…

Il a reculé sa main et j’ai un long soupir, les épaules basses.

 _J’ai promis à Alain que j’allais retrouver ces types !

 _Et tu le feras. Mais après une bonne nuit de sommeil. Il est minuit passé, rentre chez toi. Je lui expliquerai tout et il comprendra. Il suffit de te regarder.


J’ai tenté de protester car je détestais être mise sur la touche, mais il était décidé de ne pas se laisser faire pour une fois. Je me suis fait jetée comme une mal-propre, obligée de reprendre ma voiture, la mort dans l’âme et de laisser un message sur le portable d’Alain pour m’excuser de ce changement de programme. Il m’a dit presque en riant qu’il se demandait comment je tenais encore debout et m’a souhaité une bonne nuit malgré sa petite voix. J’ai raccroché à contre-cœur, mal à l’aise. J’avais confiance en Flack…mais j’étais du genre à vouloir être en première ligne…pas en arrière plan.


 _Bonsoir Diane, tu rentres enfin. Tu as bien travaillé ?

J’ai fermé derrière moi, et seul le silence m’a répondu, comme d’habitude. J’ai laissé mon sac avec mes affaires sur le canapé et j’ai été pioché un bout de fromage dans le fond de mon frigo, la mine basse. Je me suis regardée dans la glace qui surplombait mon lavabo et j’ai compris de quoi parlait Flack. J’étais un véritable zombi.

 _Bon sang…

Je suis passée rapidement par la douche et j’ai continué de grignoter sans avoir la force de regarder la télévision. Ensuite, je me suis écroulée contre mes oreillers et alors que je pensais ruminer de longues heures, je me suis endormie comme une savate, vraisemblablement épuisée.


 TID TUD TID ! TID TUD TID !

 _Humm…

Le soleil m’a ébloui quand j’ai dressé la tête hors de ma couette, enroulée dedans comme une chenille dans son cocon. Mon portable sonnait de l’autre pièce, là où je l’avais abandonné près mon sac de voyage. J’ai juré en l’attrapant au vol.

 _Moui allô ?

 « Oh mon dieu Diane, tu es en vie ! »

J’ai grimacé en reculant le téléphone de mon oreille.

 _Baba…qui t’a encore dit que j’étais morte ?

 « Une rumeur se répand partout en ville ! Il paraît qu’une cellule de l’Inquisition vient de s’installer chez nous ?! »

J’ai eu un soupir, le nez dans la couette. J’avais pourtant dit à Alain de rester discret…

 _Oui c’est vrai…

 « Oh sei… ! »

 _Mais je vais bien et Alain aussi, d’accord ? ne commence pas à paniquer s’il te plait.

 « Excuse-moi de m’inquiéter pour toi hein ! »

 _C’est précisément pour que tu ne t’inquiètes pas que je t’ai mise au courant…sinon tu m’aurais encore fait tout un cinéma si…

 « Si ? Diane ! »

 _J’ai un double appel, ne crie pas. Oui allô ?

 « Din c’est moi  »

 _Flack ! Tu as retrouvé le squelette ?

 « Ça serait trop beau, me déclara-t-il d’un ton gêné, par contre, j’ai peut-être une piste. Les pompes funèbres Delco et co, tu connais ? »

 _Avec un nom pareil, tu penses que je m’en souviendrai. Pourquoi ?

 « Deux de leurs hommes devaient passer prendre le corps d’une vieille dame morte d’un infarctus…la vieille dame est toujours là. Pourtant selon la grille de passage, ils sont bien venus la chercher…à 11h47. Et ils sont ressortis exactement 23 minutes plus tard »

 _…pile au moment où Alain était parti déjeuner. Réglé comme une horloge. Tu sais où se trouvent ces pompes funèbres ?

 « A l’extérieur de la ville. Je pensais venir te prendre au passage si tu es prête ? »

 _Juste le temps de me débarrasser de ma tante et je m’habille.

 « D’accord, je t’attend en bas. Salue-la de ma part »

 _Hum hum ouais…


J’ai changé de touche, déjà prête, l’oreille à bonne distance. 

 « Diiaaanne ! Tu es là ? »

 _Baba j’avais un autre interlocuteur ! Bon sang, arrête de hurler, tu sais que les téléphones ne sont pas des défouloirs ?

J’ai repoussé ma couverture en me débattant et j’ai failli de tomber de mon lit, les jambes encore prises dans les draps. J’ai juré en me redressant et j’ai attrapé un nouveau pantalon, le portable coincé entre l’épaule et l’oreille.

 _Ecoute je sais que tu n’es pas rassurée, mais je te demande de ne rien changer à tes habitudes, d’accord ? l’une des nôtres a été assassiné et je ne sais toujours pas ce qu’ils cherchent exactement. Alors tiens toi tranquille et dis aux autres d’en faire de même.

 « Diane ! Je te signale que tu es autant en danger que nous ! Voir même plus, avec ta manie de foncer tête baissée !…tu es bien comme ta mère, à toujours penser aux autres alors que… »

 _Baba, je dois aller bosser, c’est urgent. Mon collègue m’attend déjà dehors…je passerai au magasin d’accord ?

« Tu dis toujours ça… »

 _Oui je sais, comme maman. Allez je t’embrasse.


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