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Dans la gueule du loup...
23 décembre 2008

Lune Bleue - 41 -

Dernier morceau avant les fêtes de noël ! J'espère que tout est prêt chez vous, ici le sapin brille déjà ;) les cadeaux sont achetés (toujours à la dernière minute sinon ce n'est pas drôle) et on n'attend plus que le dîner du réveillon :p

Je vous laisse avec Diane et peu de réjouissance de son côté, désolée, je suis le cours de l'histoire.

JOYEUX NOËL à vous tous !

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_Vous avez du neuf ?

 _Ça prend forme, me répondit le chef de l’équipe à travers son masque de protection, comment va le sergent Flack ?

 _Il va s’en sortir avec du repos et quelques points de suture. Mais il a eu le droit de nous faire une belle frayeur.

 _Vous pouvez le dire ! Ça va nous prendre du temps, mais on devrait pouvoir vous donner des nouvelles assez rapidement sur le type de bombe utilisée. Et même peut-être sur son constructeur.

 _Les vidéos du parking ?

 _Le capitaine est venu les prendre tout à l’heure…y a quoi…10 minutes ?

J’ai du faire une drôle de figure car il a haussé un sourcil, perplexe.

 _Pourquoi, ça vous pose un problème ?

 _…non. Merci !

J’ai fait demi-tour sans attendre mais j’ai réalisé que c’était Flack qui avait les clefs de la voiture. J’ai juré en tapant du pied : ce salaud m’avait doublé !

 « Saleté de fils à maman ! »


 _Je vous emmène quelque part ?

Une vieille Ford s’est arrêtée à mes pieds, et Masquet a sorti la tête par la vitre de sa portière, un sourire de vainqueur sur le visage.

 _Vous allez au commissariat, je me trompe ?

J’ai levé les yeux et j’ai vu Alain qui m’observait de loin, solitaire sous sa blouse blanche. Il avait un regard triste qui m’a perturbé.

 _Le prochain bus est dans plus d’une demi-heure si vous préférez.

Je me suis pincée les lèvres, agacée et j’ai ouvert la porte à contre cœur pour monter sur le siège passager. Alain a fait demi-tour et est retourné dans son antre sans faire un geste de plus. J’ai eu un soupir en attrapant la ceinture de sécurité. C’était la première fois que je le voyais dans cet état. Ce type à côté de moi l’avait vraiment mis hors de lui. Si vite, si fort…

 _Tu ne me demandes pas ?

 _Hum ? Quoi donc ?

 _…pourquoi il me déteste par exemple ?

 _Ça ne me regarde pas.

 _Ah ! C’est ce que tu crois !

 _Eh.

Je l’ai fusillé à son tour. Il était bien désinvolte pour un homme que je n’avais vu auparavant !


 _On n’a pas élevé les cochons ensemble à ce que je sache. Alors le tutoiement, vous le gardez pour vous, ok ? Vous êtes là pour inspecter mon travail, alors ne vous attendez pas à ce que je fasse copain-copain avec vous. Et arrêtez de me regarder avec ce sourire idiot. Ça vous changera.

Je me suis appuyée contre la portière, maintenant très énervée. Il a eu comme un rire en s’engageant dans l’un des carrefours les plus dangereux de la ville mais n’a rien ajouté de plus. Soit il se payait ma tête, soit il me testait. Et étant donné ce qui allait suivre, ça n’allait pas me faciliter la tache.


 _Capitaine ?

J’ai brutalement ouvert la porte de la salle vidéo et j’ai retrouvé l’intéressé en train de visionner les bandes que j’attendais depuis plusieurs heures maintenant.

 _Ah vous voilà ! Comment va Flack ?

 _Il survivra. Mais merci d’être passé le voir, il a été très ému.

Il m’a observé une seconde puis est retourné sur l’écran pour le figer avec le bouton pause de la télécommande, sans plus se préoccuper de ma remarque acerbe.

 _Regardez plutôt ceci. C’est notre homme, n’est-ce pas ?

Je me suis approchée bien que je n’avais pas décoléré et j’ai retrouvé la silhouette de l’homme à la capuche sur cette bande en noir et blanc. Le capitaine a remis en route et j’ai vu mon agresseur suivre quelque chose du regard. Sans doute Flack et moi alors que nous nous précipitions sur le docteur Lavoisy pour la prévenir. Puis il a eu l’explosion. Il a attendu quelques secondes puis s’est enfui rapidement en se dirigeant vers le nord.

 _Nous avons retrouvé ses empreintes dans la terre humide de l’allée. Du 44. Des baskets de marque.


Il m’a tendu une photographie prise des empreintes en question refaites avec du plâtre.

 _Oui et alors ? vous attendez que je scrute toutes les traces de basket du monde pour retrouver son identité ?

 _Ne faites pas la fine bouche, me reprocha-t-il, nous accumulons les preuves contre lui.

 _Les preuves ? quelle preuve ? celle qu’il était présent au moment de l’explosion ? magnifique ! mais ça ne veut pas dire que c’est lui qui l’a provoqué ! Et tout avocat, même le plus débile, vous dira qu’un homme en sweat ressemble à des milliers d’autres, surtout si on ne voit pas son visage.

Il a éteint la télévision d’un geste agacé et m’a fait face avec un air réprobateur.


 _Lieutenant, je cherche tout comme vous à arrêter cet homme. Alors cessez de me considérer comme un ennemi.

 _Oh ? ais-je déclaré, piquée à vif, mince alors, j’ai été si peu discrète ?

 _Je vous demande pardon ?!

Je me suis contentée de le regarder et ses oreilles sont devenues de plus en plus rouges.

 _J’en ai assez de votre insolence ! Si vous n’étiez pas protégée de si haut, ça ferait longtemps que…

 _Que ? Allez-y, dites-le !

 _Bon je crois que ça suffit maintenant.


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Commentaires
A
J'espère que tout s'est bien passé pour vous ;)
G
Une très bonne fête de Noël à toi et tous les tiens
S
... JOYEUX NOEL aussi =D
Dans la gueule du loup...
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