Lune Bleue - 36 -
- FINI !
Ayé, j'ai fini Lune Rouge ! Et donc cette histoire ;)
Bon bien sûr, il me reste des choses à fignoler, beaucoup de corrections à faire, lire, relire et re-re-lire pour enlever le plus de faute possible, mais bon, le plus gros est fait !
Juste pour dire, j'ai écrit en tout et pour tout 795 pages divisées en deux tomes. J'ai donc modifié la coupure pour que les deux tomes fassent environ 400 pages chacun, mais vu comme ça, je doute qu'ils trouvent preneur sous cette forme là.
Il va aussi me falloir des lecteurs pour cette deuxième partie, pour que je sache si elle tient la route ou si je suis encore totalement partie en vrille. (ce qui ne m'étonnerait pas, d'ailleurs) après tout, j'ai tellement mis d'idées là-dedans que les regrouper tout en faisant fonctionner la logique m'a grillé quelques neurones. J'espère éviter la même chose à mes lecteurs ;)
Donc voilà pour la bonne nouvelle !
Il s’est arrêté au milieu du hall et je me suis retournée.
_Crois-tu vraiment qu’un homme seul aurait pu organiser tout ça ?
_Tu…depuis quand tu penses une chose pareille sans m’en parler ?!
_Depuis que je crois que le père Nicolas et le père Michel étaient étroitement liés. Et que le meurtre d’Anna est ce lien que Mulosky a tenté de briser en reconnaissant ses tords. En mettant sa croix autour du cou de la gamine.
Il m’a regardé de travers avant de me rejoindre sur le perron. Il pleuvinait, encore.
_Alors tu crois que…Mulosky a vraiment tué Anna ? Pourquoi ?
_Parce que le père Nicolas lui a demandé. Une sorte de preuve de loyauté pour des croyants retournés à l’âge de pierre. Le vieux se flagellait et traitait les femmes comme des moins que rien. Et il y a ce caveau. Caveau si précieux qu’on est prêt à tuer tous ceux qui s’en approchent, de prêt ou de loin.
_Diane, pourquoi tu ne me dis pas ce que tu sais vraiment ?
Je me suis arrêtée près de la voiture et je lui ai faiblement souri.
_Je ne suis encore sûre de rien. Et tu sais à quel point le capitaine est friand d’explications à tire-larigot.
Il a eu un soupir explicite mais il a évité de me poser des questions, comprenant parfaitement que je ne pouvais y répondre. Il s’est contenté de prendre le volant en me toisant d’un coup d’œil discret.
_J’espère qu’un jour tu me diras ce que tu te pèses.
J’ai évité de le regarder, accoudée à la portière. Le silence pesant n’a été entrecoupé que par les liaisons radios faites avec le standard.
_Quel temps de merde.
Il a enclenché les essuie-glace alors que la pluie se faisait plus violente. Il a trouvé une place au parking de l’hôpital assez proche de l’entrée et j’ai rejeté ma ceinture, pressée de retrouver Alain et lui dire ce que nous avions trouvé. Bien sûr, tout dépendait des recherches que nous venions de lancer, mais je ne désespérais pas. Ils allaient bien finir par faire une erreur.
_Tiens docteur Lavoisy ? vous partez ?
Nous avons croisé l’anthropologue qui fouillait frénétiquement son sac. Elle a du lever le nez pour me reconnaître.
_Tiens lieutenant Montel ! Non non je vais juste chercher quelques affaires dans mon coffre de voiture. Si je retrouve mes clefs…fichu sac, je l’ai vraiment pris trop grand !
Flack a eu un sourire en la voyant nous dépasser d’un pas rapide. J’ai eu un soupir amusé, puis me suis avancée des doubles portes vitrées pour provoquer leur ouverture. Flack m’a alors brusquement attrapé par le bras.
_Diane.
_Aie ! Quoi ?
_Regarde.
Il m’a désigné un reflet dans la vitrine et j’ai froncé les sourcils. J’ai mis quelques secondes à comprendre ce qu’il voulait me montrer et j’ai deviné une silhouette qui se tenait juste derrière notre voiture. Debout dans la rangée d’herbe, les mains dans les poches de son sweat, le visage caché au fond de sa capuche.
_Nom de dieu…
_Tu crois que c’est lui ?
_…oh oui…c’est lui.
_Qu’est-ce qu’il fout là ? il vient surveiller la morgue ?
J’ai froncé les sourcils alors que la pluie était en train de troubler le reflet de ce type sur la vitrine. Le squelette était déjà entre ses mains, alors pourquoi se tenait-il là, en train de nous regarder ?